L’ERP n’est pas un marché qui vit au rythme effréné des nouveautés. Mais entre priorité donnée aux utilisateurs et adaptation à différents profils d’entreprise, on observe néanmoins des tendances pour cette rentrée. En voici trois.
1 – Génération Low Code et No Code
« Le No code devient LA révolution technologique du moment, explique Miren Lafourcade, directrice générale de Simax.
Elle va concerner 70 % des logiciels d’entreprise d’ici 2025 selon Gartner. C’est pourquoi en tant que pionnier de cette technologie depuis 2006 nous proposons un nouveau produit Simax Starter. La solution « n’est pas juste une solution de gestion de plus. Ce sera la 1ère solution de gestion 100 % SaaS 100 % No code. Le No code permet de modifier les logiciels sans programmer. »
Les entreprises peuvent adapter elles-mêmes leur solution comme elles le font avec leurs tableaux Excel : ajout de champs dans les écrans (comme on ajoute une colonne dans son tableur), d’alerte, de traitements automatisés pour éliminer les tâches rébarbatives et répétitives, de contrôles pour éviter les erreurs de saisie. L’interface se fait sans programmation et les tableaux de bord sont personnalisables. « Simax Starter est à destination des TPE avec 10 modules préconfigurés prêts à l’emploi. C’est l’aboutissement de 16 ans de recherche en No code et de savoir-faire en gestion, développé avec notre autre solution Simax ERP-CRM qui est à destination des PME et ETI », précise la dirigeante.
Divalto one, nouvelle plateforme Cloud ERP et CRM de Divalto, s’inscrit dans cette logique qui se veut au maximum sans code, ce que l’on appelle ici le Low code. En remplaçant du développement par de la formule, des utilisateurs clés, non développeurs, peuvent adapter fortement les solutions aux enjeux de leur entreprise avec un langage proche d’Excel.
De façon plus globale, l’idée est d’apporter une facilité et un confort d’utilisation personnalisables selon les services et utilisateurs, et de s’ouvrir. « Divalto one transforme les usages de nos solutions : plus de simplicité, plus d’adaptation aux enjeux des entreprises et des utilisateurs, plus d’ouverture et plus d’accessibilité technologique. », explique Jérémy Grégoire, Chief Product and R&D Officer de Divalto.
« Notre produit est particulièrement apprécié pour sa modularité, sa dimension full-web, et son BPM intégré », déclare Laith Jubair, PDG et fondateur d’Axelor.Sa société propose une plateforme Open Source et Low code, utilisée par exemple par Cdiscount ou, dans l’industrie, par TKMC.
2 – Un métier, un ERP
De façon encore plus générale, l’unicité est le crédo de certains éditeurs, chez DL Software par exemple, qui a indiqué il y a quelques semaines devenir “cloud native”. Son PDG, Jacques Ollivier, l’exprime ainsi : « la standardisation fonctionnelle (des ERP) est palliée soit par l’intégration, du paramétrage assez poussé, parfois des développements spécifiques, etc. » A l’opposé, ses solutions sont « presque plug and play, tellement elles sont spécifiques à un métier. Elles sont même « le réceptacle des best practices » dans un secteur donné.
« L’entreprise bénéficie ainsi de ce qu’elle attendait et de ce qu’elle n’attendait pas. » DL Software entend bien du reste, face aux géants que sont Microsoft ou encore SAP, être le leader sur ces marchés de niche. Et c’est bien pour cette raison qu’il s’intéresse aux petits éditeurs qui ont concentré« une expertise métier »et « une intimité avec les secteurs qu’ils adressent ». « La valeur est là, la techno, tout le monde sait en faire »,appuie le dirigeant. Fondé en 2003, l’éditeur a en effet engagé dès 2017 une politique de croissance externe avec l’acquisition de 19 éditeurs spécialisés dont 10 nouvelles acquisitions en 2020 et 2021 ! Il compte 100 000 clients facturés. Organisé jusqu’à présent sous une forme de fédération d’éditeurs, il s’articule aujourd’hui autour de 4 pôles d’activité : distribution, santé, immobilier et BTP. DL Software fait un peu plus de 75 % de son chiffre d’affaires en mode récurrent avec des durées d’engagement faibles pour les clients –« mais on sait que si le job est fait, ils resteront ».L’entreprise vise demain « 80- 85 % de revenus récurrents. » Et cela passe par le Cloud.
3 – Dans le Cloud, des logiciels
et des services de collaboration mêlés
Au-delà de la flexibilité, voire de la simplicité et des gains de productivité du Cloud, et sans parler du levier de croissance qu’il représente pour les éditeurs eux-mêmes, il apporte une valeur ajoutée autre. Ainsi de Sage qui s’allie à Microsoft pour lier les outils de communication et de collaboration disponibles dans Office 365 aux fonctions de back office faisant espérer la simplification des flux de travail et la réduction des processus manuels pour faire gagner du temps aux PME. « Si la numérisation des PME est en bonne voie, l’un des principaux problèmes reste la connexion simple, rapide et sans perte de temps de leurs outils », énonce Steve Hare, PDG de Sage. Ce partenariat avec Microsoft passé en juillet dernier facilite « l’intégration et l’accès aux produits Microsoft Business, y compris Office 365 et Microsoft Teams en tant que services dans les offres Sage et le Sage Digital Network. »
« En réunissant l’expertise financière de Sage avec la puissance de Microsoft Cloud, notre partenariat offrira des solutions fiables, sécurisées et évolutives qui permettront à des millions de PME dans le monde d’être plus productives, de réduire leurs coûts et de développer leurs activités », affirme Scott Guthrie, vice-président exécutif Cloud & AI chez Microsoft.